VAL-DE-TRAVERS / SUISSE > LE PRIEURÉ DE MÔTIERS
LE PRIEURÉ SAINT-PIERRE
La
question de la date de fondation du Prieuré Saint-Pierre autour
duquel s'est constitué Môtiers reste encore largement ouverte
et débattue. Seule donnée certaine, la date de 1107, date à laquelle
le Pape Pascal II confirma la possession du prieuré à l'abbaye
de la Chaise-Dieu.
La
première trace écrite du Prieuré de Môtiers se trouve dans le
faux diplôme de l'Abbaye de Payerne, faussement daté de 1093 et
probablement écrit aux alentours de 1150.

A
cette époque, le Val-de-Travers dépendait du royaume de Bourgogne
comme à peu près toute la Suisse romande et un des rois de la
dynastie des Rodolphiens (888-1032) fonda le couvent de Môtiers.
Le but d'une telle fondation était notamment de défricher des
terres alors couvertes de forêts.
Les
moines bénédictins ont choisi Môtiers comme site d'implantation
pour ses deux sources d'eau potable, pour son ensoleillement et
pour la topographie particulière de la vallée car c'est à Môtiers
que cette dernière atteint sa largeur maximale de trois kilomètres.

Le
nom de Môtiers vient du vieux français môti qui signifie église,
monastère lui-même venant du latin monasterium. On retrouve cette
racine dans bon nombre de localités (Môtier-Vully, Moutiers-Grandval,
Romainmôtiers, Moustier, etc).
Le
prieuré en tant que monastère de l'ordre des bénédictins a existé
jusqu'à la sécularisation due à la Réforme (1537).
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